9 septembre - 15h
Abbaye de Silvacane
Marion Rybaka, soprano
Le Magnificat RV 610 d’Antonio Vivaldi est l’un des premiers opus que composa sur ce thème le célèbre prêtre vénitien, vers 1720. D’inspiration baroque, il est conçu pour le service catholique des Vêpres. Vivaldi donne au texte la forme d’une "grand cantata" du XVIIIe siècle, c'est-à-dire une suite de mouvements distincts, chacun avec son propre caractère, à la façon d'un de ses concerti. Le traitement du texte est magistral : il fait correspondre la signification de chaque phrase, identifiée chacune à un mouvement, avec une idée musicale qui l'intensifie et la met en valeur au maximum.
En 1990, le compositeur anglais John Rutter assume le même défi, quelque 300 ans plus tard, en proposant un Magnificat d’un genre nouveau. Inspiré dans sa structure par celui de J.S. Bach, il est surtout conçu comme une véritable performance. Mêlant au cantique de Marie des prières, le début du chant liturgique du Sanctus, à la fin du 3° mouvement, et même un poème anglais du XVe siècle – « Of a Rose, a lovely Rose ! » - la pièce invite à goûter, selon les mots mêmes du compositeur, au caractère « jubilatoire des fêtes mariales dans les cultures hispaniques ». Pensés pour être interprétés par un grand choeur, les sept morceaux de ce Magnificat sont décrits par Rutter comme « une brillante fête latine »