Nos Concerts 2024

 

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Vendredi 31 mai 2024 à 20:30 - PERTUIS 

Eglise Saint-Nicolas de Pertuis, place Mirabeau, Pertuis

Dimanche 2 juin 2024 à 17:30 - ABBAYE DE SILVACANE     

Abbaye de Silvacane, La Roque d'Anthéron 

Vendredi 7 juin 2024 à 20:30 - AIX-EN-PROVENCE

Cathédrale Saint-Sauveur, rue Gaston de Saporta, Aix-en-Provence

 


Les billets sont au tarif prévente de 15 € jusqu'à la veille du concert

  • En ligne : en se connectant sur le site de billetterie sécurisé HelloAsso via le lien « Participer » ci-dessus
    Après paiement, les e-tickets sont téléchargeables au format PDF. Ils sont à imprimer ou charger sur un portable pour les présenter au contrôle à l’entrée des concerts.
    Chaque enfant de moins de 12 ans doit être muni d’un billet «gratuit moins de 12 ans».
  • Auprès des choristes : les billets à souche, réglés d'avance, sont à présenter au contrôle à l’entrée des concerts.

Vente de billets à l’entrée des concerts  :

  • 18 € pour tous,
  • gratuit pour les enfants de moins de 12 ans

 

A propos des compositeurs français du XIXème siècle

Théodore Dubois et Gabriel Fauré 

 Pour commémorer le centenaire de leur mort, notre programme se composera de :

  Gabriel Fauré (1845-1924)  Les Djinns
  Gabriel Fauré  Madrigal
  Gabriel Fauré  Pavane
  Gabriel Fauré  Cantique de Jean Racine
  Théodore Dubois (1837-1924)  Les 7 dernières paroles du Christ

 

Théodore Dubois (24/08/1837-11/06/1924), élu à l'Académie des Beaux-Arts au fauteuil de Charles Gounod en 1884, a obtenu notamment un Premier Prix d’orgue en 1859 avant de se voir décerner le grand prix de Rome en 1861. Successivement professeur d’harmonie et de composition au Conservatoire, il est organiste accompagnateur des Invalides à Paris, avant de succéder en 1858 comme maître de chapelle de Sainte-Clotilde à César Franck, nommé au grand orgue de cette église. En 1868, il est nommé maître de chapelle de l’église de la Madeleine et en 1877, il succède à Camille Saint-Saëns au grand orgue de cette même église, laissant son poste de maître de chapelle à Gabriel Fauré.
Plus de  500 oeuvres de Théodore Dubois sont répertoriées, dont son célèbre oratorio Les sept dernières paroles du Christ (1867).

 

Dubois Theodore nov 1903

 

Novembre 1903, réunion du jury de la section "choeur pour 4 voix d'hommes sans accompagnement" du Concours international de musique organisépar la revue Musica : Théodore Dubois (Prix de Rome 1861, membre de l'Institut, directeur du Conservatoire de Paris) et Auguste Chapuis (organiste, professeur d'harmonie au Conservatoire de Paris) au piano, entourés (de gauche à droite) de Laurent de Rillé (président des Orphéons de la Ville de Paris), Gabriel Parès (chef de musique de la Garde Républicaine), Louis Bourgault-Ducoudray (Prix de Rome 1862, professeur d'histoire de la musique au Conservatoire de Paris), Charles Lefèbvre (Prix de Rome 1870, professeur de musique de chambre au Conservatoire de Paris), P. Marcel (professeur de chant), Edmond Laurens (compositeur), Jean-Louis Lassalle (artiste lyrique, professeur de chant au Conservatoire de Paris), M. Duteil d'Ozanne (chef d'orchestre et directeur de l'Euterpe), A. Goullet (critique musical) et Henri de Curzon (critique musical à la Gazette de France).  ( Musica, 1904, coll. D.H.M. )

 

 

Gabriel FAURÉ (12/05/1845-4/11/1924) est l’un des grands compositeurs français de la fin du XIXème et du début du XXème siècle. Élève de Camille SAINT-SAËNS, il sera l’organiste titulaire de l’église de la Madeleine à Paris, puis professeur de composition au conservatoire de Paris (succédant à Jules MASSENET), et enfin directeur de cet établissement. Musicien réputé en son temps, il deviendra membre de l’Institut de France en 1909 et sera même décoré Grand-Croix de la Légion d’honneur en 1920, quelques années avant d’être atteint d’une pneumonie qui lui sera fatale.

Les Djinns, op. 12 de Gabriel Fauré
Les Djinns de Gabriel Fauré, composé en 1875, s’appuie sur le poème homonyme de Victor Hugo (1802-1885) publié en 1829 dans le recueil Les Orientales. Le compositeur y prend la liberté d’amputer quelques vers du texte original.
Œuvre de jeunesse pour chœur mixte avec accompagnement, elle traduit l’attachement de Fauré au romantisme allemand. Au lieu du traditionnel chœur a cappella, le compositeur préfère le genre du chœur accompagné par un piano ou un orchestre comme Franz Schubert et Robert Schumann avant lui.
L’œuvre s’inscrit dans le courant orientaliste qui parcourt l'ensemble du 19e siècle romantique (voir les tableaux d'Eugène DELACROIX par exemple), l’Orient est donc un prétexte à l’imaginaire, l’évasion, la diversité rythmique et donc une rupture avec le classicisme.
Comme son titre l’indique, elle met en scène des djinns, créatures magiques, esprits tantôt bienfaisants (génies) et tantôt malfaisants (démons) issus des croyances musulmanes. Dans le poème de Victor HUGO, il est question du terrible vacarme qui secoue la maison du narrateur au passage de leur « essaim ».
La longueur des vers augmente à mesure que la nuée de djinns approche puis se rétracte lorsqu’elle s’éloigne, ce qui se traduit musicalement par un puissant crescendo suivi d’un decrescendo.
S’agissant d’une œuvre de jeunesse de Gabriel FAURÉ, on ne retrouve pas les sonorités qu’on lui associe communément, même si en écoutant très attentivement, on peut y trouver les prémisses de son style si particulier.
Hormis Gabriel Fauré, les vers de Victor Hugo ont également inspiré César Franck qui leur a consacré un poème symphonique en 1884.

Pavane, op. 50 de Gabriel Fauré
Le texte est de Robert de Montesquiou-Fezensac (1855-1921), ami de Proust et auteur, entre autres choses, de plusieurs recueils de vers (Les chauve-souris, Richard, 1892; Le chef des odeurs suaves, Richard, 1893; Le parcours du rêve au souvenir, Charpentier et Fasquelle, 1895; Les hortensias bleus, Charpentier et Fasquelle, 1896; Les perles rouges, Charpentier et Fasquelle, 1899; Les paons, Charpentier et Fasquelle, 1901; Prières de tous, Maison du livre, 1902; Les offrandes blessées, Sansot, 1915; Nouvelles offrandes blessées, Maison du livre, 1915; Sabliers et lacrymatoires, Sansot, 1917; Les quarante bergères: portraits satiriques en vers inédits, frontespice de Aubrey Beardsley, Librairie de France, 1925).

« Maître de beauté pour une génération intière », selon l’avis de Proust, il inspira le personnage de Des Esseintes dans A rebours (1885) de Huysmans, monsieur de Phocas dans le roman du même nom de Jean Lorrain (1901) et également (avec le baron Jacques Doasan) le baron de Charlus dans la Recherche. Un portrait de Robert de Montesquiou, œuvre du peintre italien Giovanni Boldini, est au Musée d’Orsay. Il était cousin de la comtesse Elisabeth Greffulhe (Elisabeth de Caraman-Chimay, épouse du comte Henry Greffulhe), immortalisée par Proust dans le personnage de la duchesse de Guermantes (de la belle comtesse nous avons un portrait célèbre réalisé par Philippe de Laszlo et un autre dû à Jacques-Émile Blanche). La comtesse, sous conseil de Montesquiou, protégeait Fauré et lui avait confié, en 1887, l’organisation, tous les 15 jours, dans son somptueux palais parisien de la rue d’Astorg, de soirées musicales « courtes, pas trop sérieuses, mais très artistiques ! » (lettre inédite de Fauré à Fanny Lépine). Invité par la comtesse à séjourner, pendant l’été 1887, dans sa maison « La Case » à Dieppe, Fauré lui dédicacera, en remerciement, la Pavane op. 50.

Les noms des personnages de la Pavane (Lindor, Tircis, Myrtil, Lydé, Eglé, Chloé) sont tous typiques de la tradition de la poésie pastorale. Le poète les utilise pour méditer sur l’éternelle comédie (tragédie ?) de l’amour, avec une fine attention aux jeux des correspondances entre parole et musique (« Faites attention! Observez la mesure! … La cadence est moins lente! Et la chute plus sûre! »). Le ton triste et mélancolique de la pavane, une danse au rythme binaire diffusée au XVIe siècle (ici dans une des premières reprises modernes : la Pavane pour une infante défunte de l’élève de Fauré, Maurice Ravel, est de 1899), souligne l’atmosphère de défaite morale de la raison, soumise à une attraction qui se révèle éphémère (« c’est tous nos vainqueurs ») et, en même temps, la triste décision de prendre congé de l’amour (« Adieu Myrtil! Eglé! Chloé! démons moqueurs! »). Le fait que le « bons jours ! » l’emporte sur l’« Adieu ! » indique pourtant que l’illusion trompeuse de l’amour continuera à régner.